Monday, April 30, 2007

05.04.07

La voirie de Dahab en plein travail.


Incinérateur de déchets mobile, autonome, économique et écologique. Un concept égyptien à exporter, je dis.

Friday, April 27, 2007

25.03.07

Ma maison appartient à un bédouin, comme toutes les maisons et tous les terrains ici. Comme toutes les autres maisons, c'est un cube blanc posé sur le sable, avec un petit bout de terrain entouré d'un haut mur devant la porte. Je vais y habiter seul jusqu'au 20 avril, date à laquelle devrait arriver mon colocataire londonien, Michael, qui vient bosser comme Divemaster. C'est un peu vide, car la locataire précédente, Vicky, l'instructrice (anglaise, comme la majorité des touristes et des expatriés) avec qui j'ai passé mon cours Rescue (sauvetage et premier secours, une horreur, surtout quand on n'a pas mis la tete sous l'eau depuis plus d'une année et qu'on n'a que 18 plongées au compteur en tout et pour tout) a vendu tout son mobilier avec de partir pour la Barbade. Je ne pense pas investir dans des meubles, de toute façon, je ne suis jamais chez moi si ce n'est pour dormir un peu.
Ma chambre.

Le côté cuisine.

La chatte de la maison, Ambush (sa propriétaire originelle est anglaise), sans doute la chatte la mieux nourrie, la plus saine et la plus élégante de Dahab. Une magnifique petite lionne aux allures de diva qui dort sur mon lit quand elle le sent comme ça.

Le cours de Divemaster est intensif. Debout à 7h, au centre de plongée à 8h30, sept jours sur sept, entre une et trois plongées chaque jour pendant un bon mois. En tant que DMT (Divemaster in Training, ta-daaa) je suis censé m'occuper de toute la logistique pour les groupes de plongeurs ou les élèves qui sont ici en vacances: commander les bouteilles d'air, les jeeps et les pick-ups nécessaires pour les transports, faire remplir les formulaires et les autorisations, assembler les ceintures de plombs, ne rien oublier, assister, encadrer tout en étant prêt avant tout le monde, bref j'en bave un peu, surtout au début, à la fin et au milieu. Une fois dans l'eau j'assiste l'instructeur pour les cours, et après les deux premières semaines je guide les groupes de plongeurs certifiés sur les différents sites, gros stress assuré les premières fois. Mais tout se passe pas trop mal finalement et je finis par trouver mes marques. De toute façon, faut s'accrocher.

Mais après 15 jours non stop, je tombe malade: grosse fièvre, 39°C, aucun autre symptome, trois jours au lit avec Ambush.

C'est apparemment assez courant ici. Une copine instructrice me refile des concentrés de vitamine C qui me font pisser phosphorescent et tout rentre dans l'ordre. N'empêche, jamais aussi bien dormi que depuis que je suis ici, c'est sûr. La plongée fatigue, notamment a cause de l'azote que le corps doit éliminer en grandes quantités a chaque remontée. Et tant mieux, car il n'y a vraiment rien d'autre à foutre que plonger (ou faire du windsurfing), manger et dormir.

Friday, April 20, 2007

18.03.07

Arrivée à Dahab, après 12h de bus à travers le désert.
On passe sous le canal de Suez, puis on contourne toute la péninsule du Sinaï en descendant jusqu'à Sharm el-Sheikh, à la pointe sud, avant de remonter vers le nord. Evidemment traverser d'abord le désert jusqu'à Taba et ensuite redescendre le long du Golfe d'Aqaba serait beaucoup plus court et plus logique, mais bon, c'est l'Egypte. "C'est l'Egypte" est d'ailleurs une conclusion qui revient très souvent dans les conversations. Sur la route, j'ai par exemple vu un panneau routier monté à l'envers. L'ouvrier qui l'a vissé a forcément vu son erreur, facile à corriger. Son supérieur aussi, et des milliers d'automobiliste depuis, mais le panneau restera à l'enversjusqu'au retour du messie. C'est l'Egypte. Plus loin, la même route passe brusquement, au beau milieu du désert, de quatre voies environ à une et demi, sur le côté gauche, mais les réverbères restent alignés dans la continuation du côté droit, donc à 30 mètres de la bande bitume, et éclairent le sable, visiblement depuis des lustres: c'est l'Egypte.

Premier soir: il peut aussi faire moche à Dahab...


...mais ça ne dure pas bien longtemps. 27°, petit vent en permanence, on fait aller.

Monday, April 16, 2007

16.03.07: El-Alamein

Comme Alexandrie me laisse un peu froid (j'ai même dû investir massivement dans un pull, une écharpe et des pantalons), je loue un taxi pour El-Alamein, à quelques kilomètres à l'ouest, visiter le musée consacré à la fameuse bataille, et le monument aux morts (allemand, pas trouvé l'italien, dommage). C'est ici qu'a eu lieu le grand choc entre les troupes de l'Axe et celles du Commonwealth, repoussées jusqu'ici par l'Afrikakorps en mai 1942. Finalement, en octobre de la même année, Allemands et Italiens devaient à leur tour se replier face à l'écrasante supériorité numérique et surtout logistique des troupes de Montgomery. Au total beaucoup de sang versé dans le sable ce bout de désert pour le contrôle de la Méditérannée et du canal de Suez: près de 6000 Allemands, 5000 Italiens, 7500 Anglais-et-colonies.


Le rideau se lève sur la seconde bataille d'El-Alamein...

Les Italiens de la Division Folgore tiennent leurs positions malgré des pertes effroyables: quand elle se rendra, avec les honneurs et à court de munitions, il n'en restera que 32 officiers et 262 soldats!

Les motocyclistes des troupes de transmissions allemandes, tout comme les Panzer, sont pratiquement a court de carburant...



Le Feldmarschall Rommel, le "Wüstenfuchs" lui-même, malade, est revenu précipitamment d'Allemagne mais ne peut pas enrayer l'écrasement. Il choisit de désobéir à Hitler et ordonne la retraite.



Son enseigne!

Le monument aux morts allemand est assez impressionant, une construction massive et austère à huit tours d'angle, perchée sur une colline.

Au centre une obélisque et cette inscription définitive.

(Spéciale dédicace aux "cari amici soldati" de la SN-Div.!)

Sunday, April 15, 2007

15.03.07




Alexandrie où tout commence et tout finit, comme chantait Claude François, cet immense poête survolté. Les sirènes de ce port chantent encore la même mélodie, d'ailleurs.

Le vent du large souffle en rafales glaciales et la ville, plus méditérannéenne que vraiment égyptienne, rappelle un peu Trieste, en tout cas en cette saison: même nostalgie diffuse d'une grande époque depuis longtemps révolue, même vieux cafés 1900 tout jaunis et mêmes salons de thés qui furent autrefois chics et ne sont plus que des coquilles vides où s'ennuient des vieux messieurs un peu raides.

Le fameux phare n'est plus évidemment, certains blocs de pierre auraient été réutilisés pour la construction du Fort Qaytbay, au fond de la photo. La mer a aussi englouti le sompteux palais de Cléopatre, dernière reine de l'Egypte ancienne, comme si les éléments avaient tenu à mettre eux-mêmes le point final à cette civilisation un peu trop immense pour être uniquement humaine. Comme un écho affaibli, à quelques millénaires d'écart, du cataclysme qui aurait englouti l'Atlantide, dont les Egyptiens auraient été les principaux héritiers...

Thursday, April 12, 2007

14.03



Le train suit le cours du Nil, comme toute l'Egypte d'ailleurs. En dessous du Delta, l'Egypte n'est qu'une bande verte de quelques kilomètres de largeur de part et d'autres du Nil, entourée de dizaines de milliers de kilomètres carrés de rien - du sable et des rochers.