Sunday, April 15, 2007

15.03.07




Alexandrie où tout commence et tout finit, comme chantait Claude François, cet immense poête survolté. Les sirènes de ce port chantent encore la même mélodie, d'ailleurs.

Le vent du large souffle en rafales glaciales et la ville, plus méditérannéenne que vraiment égyptienne, rappelle un peu Trieste, en tout cas en cette saison: même nostalgie diffuse d'une grande époque depuis longtemps révolue, même vieux cafés 1900 tout jaunis et mêmes salons de thés qui furent autrefois chics et ne sont plus que des coquilles vides où s'ennuient des vieux messieurs un peu raides.

Le fameux phare n'est plus évidemment, certains blocs de pierre auraient été réutilisés pour la construction du Fort Qaytbay, au fond de la photo. La mer a aussi englouti le sompteux palais de Cléopatre, dernière reine de l'Egypte ancienne, comme si les éléments avaient tenu à mettre eux-mêmes le point final à cette civilisation un peu trop immense pour être uniquement humaine. Comme un écho affaibli, à quelques millénaires d'écart, du cataclysme qui aurait englouti l'Atlantide, dont les Egyptiens auraient été les principaux héritiers...

1 comment:

Sittenpolizei said...

mais, mais Claude françois n'était pas immense.....ce sont ses chaussures à talonnettes épaisses qui t'auront induit en erreur...
Par contre pour l'enervement il n'y a pas de doutes à avoir ;-)