L’arrivée à Ko Phi Phi est encourageante: la pluie a cessé et l’île est magnifique, avec ses falaises vertigineuses qui enserrent une flotille de bateaux de peche, reconvertis dans la plongée pour la plupart.
Le débarcadère, où attendent les habituels rabatteurs.
A peine arrivé, je m’effondre au lit jusqu’au lendemain à l’aube. Heureusement, les Thaïs se lèvent tôt,et je trouve une brave dame qui me fait son premier poulet-légumes-riz de la journée. Rassasié et reposé, je pars explorer l’île. En gros Phi Phi a vaguement la forme d’un 8, avec le village au centre, au point le plus étroit et le plus bas, pratiquement au niveau de l‘eau. Partout dans les restos, les magasins et les agences, des photos permettent de se rendre compte des ravages du tsunami de 2005 (?) et de l’effort de reconstruction. Le raz-de-marée n’avait laissé qu‘un tas de ruines, à part un ou deux hôtels semi-luxe en béton, tout le reste avait été balayé. Deux ans après, 90% est reconstruit, mais chaque habitant a sans doute perdu des proches, des parents, des amis, qui ne reviendront jamais.
L’île est effectivement magnifique. La marée est encore trop basse pour se baigner sur la plage…
Je pars explorer les collines avoisinantes…
Et me baigne depuis des rochers qui rappellent le littoral du Léman. Je suis totalement seul, aussi loin que porte le regard. Si les serpents qui doivent probablement habiter ces rochers sont venimeux, je pourrais être mal, mais bon…. Fuck it.
Sous le soleil, Ko Phi Phi est encore plus magnifique. Lagons turquoise, eau chaude, pas un bruit de moteur…
Renseignement pris, il n’y a pas de liaison entre Ko Phi Phi et Ko Lanta en basse saison. Pour pouvoir continuer ma route sans revenir sur mes pas, je vais donc devoir m’acheter les services d’un pêcheur local à bord d’un bateau du type de ceux-ci. Cette fois je m’assurerai du prix avant d’embarquer.
Le soir coucher de soleil incroyable sur le village, dans lequel je passe pas mal de temps à me paumer encore et encore. Je n’ai toujours pas compris comment il s’organisait, et pourtant ce n’est pas bien grand. La quatrième dimension.
La plongée est la grande affaire de Phi Phi, avec une bonne vingtaine de centres, dont certains ciblant une clientèle spécifique, germanophone, scandinave, francophone, etc. Je sonde un peu le terrain, et bonne nouvelle, il semble que trouver du travail comme divemaster durant la haute saison (à partir d’octobre) n’est pas du tout un problème ici, contrairement à Phuket, où il faut absolument un permis de travail en règle, ce qui coûte très cher soit à l’employeur (mais aucun centre ne déboursera un kopeck pour un divemaster), soit à l’employé, qui doit en fait créer et faire enregistrer sa propre société personnelle, ce qui coûte plusieurs milliers de francs. Evidemment, les lois sont en principe les mêmes à Phi Phi, mais comme il n’y a pas de police sur l’île…
A Dahab, mon coloc’ Mike et moi plaisantions au sujet des bédouins qui passent leurs journées à tourner au volant de leur pick-up et à héler le piéton un peu trop blanc: Tut-tut! «Taxi? Taxi?». Nous nous imaginions faire comme eux et nous balader dans les rues en arrêtant les gens: «Dive? Guided dive?». Eh bien il faut croire que ça n’est pas aussi absurde que nous le pensions car j’ai vu, à Phi Phi, devant un centre de plongée, une pauvre divemaster (je suppose) alpaguer les passants: «Scuba diving tomorrow…?». Inutile de dire que j’ai acceleré le pas et que je ne me suis pas présenté dans ce centre-là. Au secours. Vendeur de plongées à la criée.
No comments:
Post a Comment