Thursday, August 30, 2007

28.07 - 2.07.07

Les Full Moon Parties qui ont lieu une fois par mois l’île de Ko Pha-Ngan sont aussi célèbres que décriées (sur le forum de Lonely Planet du moins). Néanmoins elles offrent un prétexte suffisant pour aller explorer les îles du sud. Une fois de plus je cède à la facilité et achète un billet pour «farang» (étranger, plus precisement occidental) dans une agence de Baglamphu Plutôt que d’essayer de passer par une des compagnies d’Etat. Il faut dire que trouver la bonne gare routière, le bon guichet, la bonne catégorie de bus et le bon itinéraire dans un pays où l’écriture est indéchiffrable et ou la vaste majorité des locaux en dehors des ghettos touristiques ne parle pas anglais est un parcours du combattant, et je ne suis pas sûr que cela en vaille la peine. Au moins je sais désormais à quoi m’attendre, à savoir remplissage maximal, confort minimal, horaires extensibles.
En résumé, pick-up à 17h en minibus devant l’agence, puis une heure d’attente. Embarquement dans le bus (sans clim’, mais je préfère avoir chaud que froid), nombreux arrêts et attentes à travers Bangkok jusqu’à remplissage complet. Départ vers 21h, arrivée au débarcadère vers 5h, attente, embarquement. Arrivée à Ko Tao vers 8h, où tout le monde se fait débarquer sans ménagement et dans la confusion la plus totale («No no, wait, I’m going to Ko Phan Ngan! What, change boat?! Where is my bag? Where is the boat for Ko Pha Ngan? Does it stop at Had Rin or Thong Sala?...». Transfert pour un ferry plus petit, histoire de le bourrer au maximum et au-delà du raisonnable de la cale au ponton. Est-ce qu’il n’aurait pas été plus simple de... Oh et puis n’essayons pas de comprendre la logique asiate.
Vers midi, j’arrive aux bungalows où j’ai pris soin de réserver, les Full Moon Parties faisant généralement le plein des capacités hôtelières de l’île, pour découvrir que j’aurais aussi bien pu pisser dans un violon et que tout est complet. Par chance les bungalows juste à côté ne figurent pas dans le Lonely Planet, et du coup sont pratiquement vides. Plage pour moi tout seul, hamac, grand lit et AC, le bonheur!

It went all downhill from there. Au matin, la mer se retire si loin, au-delà d’une barrière de rochers, que le plongeon matinal que je projettais avec impatience se révèle impossible. Le littoral de Ko Pha-Ngan est sans grand intérêt (oui, je deviens blasé), du moins dans la partie de l’île accessible en moto (je manquais de motivation précise pour me lancer sur les chemins caillouteux). Quant à la Full Moon Party... Tout au long de la plage de Had Rin, des stands vendent à un prix dérisoire des sceaux en plastique remplis d’une bouteille de whisky (gin, vodka), d’une boîte de coca et d’un Redbull. Cinq ou sept mille teenagers australiens bourrés comme des huîtres et peints en fluo tentent vaguement de se secouer sur de la psy-trance minable. Tout le monde tourne en rond à chercher je ne sais quoi. J’aurais éventuellement pu trouver ça rigolo il y a 15 ans, mais à 38, ça ne correspond plus vraiment à mon idée d’une bonne soirée. Cela dit, rétrospectivement, je ne vois pas trop ce que je pouvais espérer d’autre...
Je rentre vers 1h30 du mat’. Le point fort de la soirée restera la route (mon bungalow est à l’autre bout de l’île), genre montagnes russes et virages en épingle à cheveux à donner le vertige et à faire exploser les moteurs des scooters moins puissants que le mien, arh arh bien fait tas de crétins.

Enfin je peux confirmer qu’au bout de deux jours rien n’est plus chiant qu’une plage déserte quand on est seul et que le ciel est bas, demandez à Robinson Crusoë. Je décide de mettre les voiles au plus vite direction l’île la plus rock’n’roll de Thaïlande, Phuket.

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